Read in other languages
Version française
Gestion des produits chimiques tout au long de leur cycle de vie
Inde (Rajasthan) : action contre les pneumoconioses, dont la silicose : détection, prévention,
traitement et réadaptation (2019)
Pour aider les victimes de maladies pulmonaires professionnelles dues aux poussières, appelées pneumoconioses, le Rajasthan mène une action sans pareil, qui consiste à tirer parti des dispositifs de soutien déjà existants, à définir et à mettre en œuvre des mesures de prévention dans les industries extractives et à ériger un système global de santé de meilleure qualité. Quelque 25 000 personnes atteintes de silicose, type particulier de pneumoconiose causé par l’exposition aux poussières de silice, en bénéficient déjà. L’action engagée repose sur un vaste programme de détection, de surveillance sanitaire et de réadaptation, ainsi que sur la formation de médecins et sur la sensibilisation des travailleurs et des communautés. Aujourd’hui, entre 5 000 et 6 000 nouveaux cas sont certifiés chaque année et plus de 85 000 personnes ont fait une demande de dépistage ou de certificat. Il est tout à fait possible de reproduire cette initiative, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où les systèmes prophylactiques laissent à désirer pour ce qui concerne la détection, la prévention et le traitement des maladies professionnelles ainsi que la réadaptation.
Kirghizistan : Résolution n° 43 portant approbation du Système de classification des dangers chimiques et des exigences d’information concernant les dangers – Étiquetage et fiche de données de sécurité (2015)
Le Kirghizistan fait partie des rares pays au monde qui ont rendu d’application obligatoire le Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH). Il s’agit d’un système de classification des produits chimiques par catégorie de danger qui est défini à l’échelle internationale et administré par l’ONU. Ses dispositions transparaissent dans les activités et budgets de toutes les instances administratives et ministérielles concernées. Le personnel de 219 institutions, entreprises publiques et ONG a été instruit sur la manière de les utiliser dans leur domaine d’activité. Les entreprises ont formé plus de 6 500 salariés pour assurer la sécurité au travail. Les 14 fournisseurs de pesticides et 42 fournisseurs d’engrais que compte le pays appliquent les règles de classification des dangers et d’étiquetage édictées dans le SGH. En outre, les consommateurs accordent une attention grandissante à l’étiquetage des produits. Beaucoup d’autres pays pourraient s’inspirer de la décision visionnaire du Kirghizistan pour donner effet au GHS.
République de Corée : Loi relative à la sécurité des produits chimiques et biocides de consommation courante (2018)
Les pouvoirs publics, l’industrie et la société civile ont uni leurs efforts pour répondre aux préoccupations sociétales grandissantes à l’égard des effets des produits chimiques sur la santé. La Loi passe au crible les normes de sécurité et d’étiquetage applicables aux produits chimiques de consommation courante, le système d’autorisation préalable à la mise sur le marché des produits exigeant une vérification, ainsi que les accords amiables conclus entre l’industrie, les associations de la société civile et les autorités. Les produits de lavage et de nettoyage, les désinfectants, les produits assainissants et désodorisants, les peintures et colorants, les produits de beauté et les conservateurs sont des exemples de familles de produits dont il faut désormais vérifier l’innocuité. De 2016 à 2020, leur nombre est passé de 8 000 à 70 000 environ. La Loi a également eu pour effet d’améliorer de façon notable la transparence puisque 19 sociétés ont pris l’initiative de rendre publique la composition chimique de 1 125 produits de consommation courante.
Suède (Comté de Stockholm) : Liste des substances chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé humaine devant faire l’objet d’une élimination progressive (2012-16, révisée pour la période 2017-21)
Le comté de Stockholm a dressé la liste des substances chimiques devant faire l’objet d’une élimination progressive en raison de leur caractère dangereux pour l’environnement et la santé des citoyens, des travailleurs et des patients. Il s’agit de substances et de produits chimiques rencontrés dans les soins de santé, en laboratoire, en dentisterie, dans les équipements informatiques, dans les produits de nettoyage et les textiles ou encore dans les parfums ou les conservateurs allergènes. En outre, le comté de Stockholm empêche l’achat et l’approvisionnement des composés et produits chimiques ainsi que des articles et consommables qui contiennent des substances toxiques appartenant à diverses catégories, telles que « potentiellement cancérigènes » et « susceptibles de provoquer des dommages génétiques héréditaires ». Il a lui-même interdiction de se procurer l’une quelconque des substances inscrites sur la liste. Depuis 2012, une grande partie cessent progressivement d’être utilisées, en particulier dans le secteur des soins de santé, où leur usage est passé de 1 100 kg à 115 kg, ce qui représente une réduction de 90 %. Cette initiative doit inspirer d’autres régions et pays du monde.
États-Unis (Massachusetts) : Loi relative à la réduction de l’utilisation des produits toxiques (loi TURA de 1989, modifiée en 2006)
La loi TURA a posé les premiers jalons de la lutte mondiale contre les substances chimiques dangereuses en imposant la mise en œuvre de stratégies de réduction des substances toxiques et dangereuses, et notamment des changements dans les procédés de production, dans l’utilisation des matières premières ou dans la création de sous-produits dangereux. Ainsi, entre 2007 et 2017, 420 entreprises ont éliminé 860 millions kg de produits chimiques dangereux et réduit leur utilisation de substances chimiques toxiques de 26 % ainsi que la production de déchets ou sous-produits toxiques de 19 %. Les autorités du Massachusetts ont par ailleurs investi dans les ressources humaines si bien qu’aujourd’hui, plus de 1 200 conseillers en réduction aident les entreprises à mener à bien les procédures de planification, certifient leurs plans et font progresser l’évaluation des solutions de substitution. La loi TURA peut servir d’exemple à bien des égards. Le règlement REACH de l’UE en reprend d’ailleurs plusieurs éléments.
Pesticides très dangereux
Cuba : Programme de gestion agroécologique des organismes nuisibles (1993) et
Plan national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (2020)
Fort d’un système d’agriculture biologique parmi les plus perfectionnés au monde, assorti de règles robustes, Cuba exploite quelque 30 % de ses surfaces agricoles sans produits agrochimiques. Cette situation, conjuguée au contexte politique, explique que sa consommation de pesticides ait fondu de 77 % entre 1990 et 2005. Ses importations annuelles de pesticides sont également en diminution constante : leur volume est passé de 23 900 tonnes (1986-1990) à 9 900 tonnes (2010-18). À Cuba, 31 pesticides très dangereux sont interdits, d’autres sont autorisés dans les exploitations d’État, mais interdits à la vente au public. La transition agroécologique de Cuba met à l’œuvre les moyens les plus prometteurs d’assurer durablement l’alimentation des populations à un niveau de qualité nutritionnelle satisfaisant, et ce de façon équilibrée, équitable, écologique et résiliente.
Danemark : plans d’action contre les pesticides (2013-21) et plans d’action en faveur de la production agricole biologique (2011-20)
Remplacer la taxe foncière forfaitaire par une taxe verte sur la consommation de pesticides tout en mettant en place une procédure contraignante d’autorisation de ces produits s’est révélé être une stratégie gagnante au Danemark. Aujourd’hui, les plans d’action contre les pesticides et en faveur de l’agriculture biologique touchent la totalité des surfaces agricoles du pays, en conséquence de quoi 13 % sont cultivées sans pesticides (12 % en agrobiologie et 1 % sans épandage). La charge en pesticides à laquelle les 87 % restants sont exposés a été réduite de 40 % et les pesticides très dangereux ont dans une large mesure été éliminés. Le produit de la taxe sur les pesticides finance en totalité l’exécution des plans d’action contre ces produits et, en partie, celle de plusieurs initiatives en faveur de l’agriculture biologique. De ce fait, le Danemark occupe la première place sur le marché mondial des produits issus de l’agriculture biologique.
Sri Lanka : Loi n° 33 sur les pesticides (1980, modifiée en 1994, 2011 et 2020) et
Politique nationale et plan d’action national de prévention du suicide (1997)
Sri Lanka affichait auparavant un taux de suicide parmi les plus élevés au monde ; plus des deux tiers des cas avaient lieu par empoisonnement aux pesticides. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur les pesticides, qui en interdit 36 très dangereux au total, seuls les plus inoffensifs sont désormais disponibles, ce qui a contribué à faire reculer le taux de suicide de 70 % – proportion inédite à l’échelle mondiale – en particulier en zone rurale et parmi les enfants et les jeunes. Pour chacune des quelque 93 000 vies ainsi sauvées en 20 ans, l’État aura directement déboursé moins de 50 USD sans nuire à la productivité agricole. Sur la scène internationale, l’expérience de Sri Lanka montre qu’interdire les pesticides très dangereux est un moyen particulièrement rentable de prévenir les suicides.
Peintures au plomb
Éthiopie : Règlement n° 429 relatif au contrôle de la présence de plomb dans les peintures (2018)
L’Organisation mondiale de la santé classe le plomb parmi les dix produits chimiques qui suscitent les plus vives préoccupations pour la santé. En Éthiopie, le règlement relatif au contrôle de la présence de plomb dans les peintures interdit de fabriquer, d’importer, d’exporter, de négocier, de distribuer et de vendre toute peinture ayant une concentration totale en plomb supérieure à 90 ppm. Il impose l’étiquetage responsable, garantit l’élimination écologique des peintures contenant du plomb, oblige les propriétaires immobiliers à étudier la concentration en plomb de tous les revêtements avant de procéder à une démolition et confère aux producteurs la responsabilité de réduire l’exposition au plomb et de prévenir les dommages, en particulier subis par les enfants. En 2019, soit un an seulement après la promulgation du Règlement, les experts estimaient que 86 % des fabricants de peintures avaient atteint une valeur inférieure à 90 ppm, appliquaient le système d’étiquetage et s’étaient conformés de manière responsable aux dispositions du Règlement.
Philippines : décret relatif à la vérification chimique applicable au plomb et à ses composés (2013-24)
En promulguant ce décret, les Philippines sont devenues le premier pays d’Asie du Sud-Est à appliquer avec succès une législation en faveur de peintures sûres. L’objectif est d’accroître la prise de conscience à l’égard de la toxicité de l’exposition au plomb et d’apporter des solutions plus sûres pour protéger la santé de la population et de l’environnement. Le décret fournit une feuille de route assortie de définitions claires, de plans d’élimination progressive et d’instruments décisifs en accordant une attention particulière aux enfants. Il fait reposer sa bonne mise en œuvre sur une stratégie de collaboration ascendante et descendante. Si seulement quelques pays dans le monde ont totalement interdit l’usage du plomb comme adjuvant de peinture, le cas des Philippines est bien la preuve qu’il est possible de limiter la concentration en plomb à 90 ppm, y compris dans les peintures à usage industriel, qui peuvent en contenir jusqu’à dix fois plus. En 2020, les entreprises locales avaient déjà éliminé les peintures au plomb et certifié au total 1 395 produits de peinture dans le cadre du nouveau programme de certification Lead Safe Paint®.
Polluants pharmaceutiques persistants
Colombie : résolution n° 371 portant définition des éléments à prendre en considération dans les plans de gestion des retours de produits pharmaceutiques et de médicaments périmés (2009)
Quelque 4 000 ingrédients pharmaceutiques actifs sont administrés dans le monde par le biais de médicaments de prescription, en vente libre et à usage animal. Si les produits pharmaceutiques font l’objet d’une réglementation très stricte dans un but d’efficacité et pour la sécurité des patients, les effets secondaires qu’ils sont susceptibles de provoquer dans le milieu naturel inquiètent de plus en plus. En 2009, la Colombie a présenté la résolution 371 dans le cadre de l’action nationale en faveur de la réglementation de la gestion des déchets issus des produits dangereux. Elle a pour singularité de faire supporter les responsabilités et les coûts de sa mise en œuvre aux fabricants et importateurs de produits pharmaceutiques et de médicaments, conformément au principe pollueur-payeur. En 2018, son exécution a mobilisé 711 fabricants et importateurs, qui représentaient 95 % du marché; En outre, les 2 593 points de reprise installés touchent 70 % de la population et plus de 930 tonnes de médicaments ont déjà pu être éliminées en bonne et due forme. La résolution colombienne est à l’origine du premier programme obligatoire d’élimination des médicaments mis en œuvre avec succès en Amérique latine. Elle peut donc inspirer les pays voisins à imaginer des solutions analogues.
Pays-Bas : Programme de mise en œuvre d’une approche de la réduction des résidus pharmaceutiques dans l’eau impliquant tous les acteurs de la chaîne (2018-22)
Face au problème émergent des polluants pharmaceutiques persistants, ce programme néerlandais d’approche par la chaîne des produits pharmaceutiques répond parallèlement aux problématiques de l’écologie aquatique et de la sécurité de l’eau potable, en traitant des domaines suivants : prévention et éducation en matière d’utilisation, production, distribution, élimination et traitement des résidus pharmaceutiques présents dans les eaux usées. Depuis 2018, il a notamment donné lieu à la mise en route de 15 projets pilotes visant à moderniser les stations d’épuration d’une capacité de traitement avoisinant 1 million équivalents-habitants. Le but poursuivi à travers le programme, à savoir que la totalité des pharmacies néerlandaises participent à la collecte des médicaments non utilisés et périmés et que l’exercice soit financé par les municipalités, a été atteint à hauteur de 95 %. Le Programme d’approche par la chaîne a servi de fondement à l’élaboration de l’Approche stratégique de l’Union européenne concernant les produits pharmaceutiques dans l’environnement, qui définit les stratégies à suivre tout au long du cycle de vie des produits pharmaceutiques.
Deutsche Fassung
Chemikalien über den gesamten Lebenszyklus
Indien, Rajasthan: Pneumokoniose-Programm, einschließlich Erkennung, Prävention, Kontrolle und Rehabilitation von Silikose (2019)
Rajasthans Pneumokoniose-Programm ist einzigartig, in dem es Opfern von staubbedingten, berufsbedingten Lungenerkrankungen hilft. Es nutzt bestehende Hilfsprogramme, um Präventionsmaßnahmen im Bergbausektor zu entwickeln und umzusetzen sowie das allgemeine Gesundheitssystem zu verbessern. Das Programm hat bereits 25.000 Menschen geholfen, die an Silikose leiden. Dies ist eine spezielle Form von Pneumokoniose, die durch das Einatmen von Quarzstaub verursacht wird. Das Programm besteht aus einem umfangreichen Maßnahmenpaket zur Erkennung, Gesundheitsüberwachung und Rehabilitation sowie zur Schulung von Ärzt:innen und zur Sensibilisierung von Arbeitnehmer:innen und Gemeinden. Derzeit werden jährlich 5.000 bis 6.000 neue Fälle bescheinigt und mehr als 85.000 Menschen haben sich für eine Früherkennungsuntersuchung und Zertifizierung registriert. Das Programm ist zudem gut in anderen Ländern mit niedrigem und mittlerem Einkommen umsetzbar, welche oft nur unzureichende Präventionssysteme für die Erkennung, Prävention, Kontrolle und Rehabilitation von Berufskrankheiten haben.
Kirgisistan: Beschluss Nr. 43 über die Genehmigung des Einstufungssystems für Chemikalien und Vorschriften zur Gefahrenkennzeichnung – Etikettierung und Sicherheitsdatenblatt (2015)
Kirgisistan ist eines der wenigen Länder weltweit, welches dem Global Harmonisierten System zur Einstufung und Kennzeichnung von Chemikalien (GHS) Rechtscharakter verliehen hat. Das GHS ist ein international vereinbartes Verfahren zur Einstufung von Chemikalien nach Gefahrenarten, welches von der UN verwaltet wird. In Kirgisistan spiegeln sich nun die GHS-Bestimmungen in der Arbeit und den Haushaltsplänen aller wichtigen Regierungsorganisationen und Ministerien wieder. Das Personal von 219 öffentlichen Einrichtungen, Unternehmen und Nichtregierungsorganisationen wurde in der GHS-Anwendung geschult. Unternehmen haben insgesamt mehr als 6.500 Arbeitskräfte trainiert, um Arbeitssicherheit zu gewährleisten. Jeder der 14 Pestizid- und 42 Düngemittellieferanten nutzt nun die GHS-Gefahrenklassifizierungen und Produktkennzeichnungen. Außerdem achten auch Konsumenten zunehmend auf die Produktkennzeichnungen. Kirgisistans visionärer Beschluss kann viele andere Länder inspirieren.
Republik Korea: Gesetz über chemische Konsumgüter und die Sicherheit von Bioziden (2018)
In Korea setzte sich die Regierung mit der Industrie und der Zivilgesellschaft zusammen, um gemeinsam auf eine wachsende, gesellschaftliche Sorge in Bezug auf die gesundheitlichen Auswirkungen von Chemikalien zu reagieren. Das Gesetz beinhaltet Sicherheits- und Kennzeichnungsvorschriften für chemische Verbraucherprodukte, Zulassungen vor der Markteinführung für überprüfungspflichtige Produkte und freiwillige Vereinbarungen zwischen der Industrie, der Zivilgesellschaft und der Regierung. Zu den Produktgruppen, die nun Sicherheitskontrollen unterliegen, zählen beispielsweise Reinigungs-, Wasch-, und Desinfektionsmittel, Lufterfrischer und Geruchsbeseitigungsmittel, Farben und Lacke, Schönheitsprodukte und Konservierungsmittel. Von 2016 bis 2020 ist die Anzahl der überprüfungspflichtigen Produkte von 8.000 auf zirka 70.000 angestiegen. Zusätzlich haben 19 Unternehmen alle Inhaltsstoffe von 1.125 Verbraucherprodukten offengelegt. Die freiwillige Offenlegung jeglicher Information zu den chemischen Substanzen in Produkten von Seiten der Industrie ist ein wichtiges Transparenzergebnis des Gesetzes.
Schweden, Stockholm Region: Ausstiegsliste für umwelt- und gesundheitsgefährdende Chemikalien (2012-2016, geändert 2017-2021)
Der Stockholmer Kreistag hat einer Ausstiegsliste von gefährlichen Chemikalien für die Umwelt und der Gesundheit von Bürger:innen, Arbeiter:innen und Patient:innen zugestimmt. Die Liste beinhaltet Chemikalien und chemische Produkte die z.B. im Gesundheitswesen, in Laboren, in der Zahnmedizin, in der IT, in der Reinigung, oder in Textilien zum Einsatz kommen, darunter sind beispielsweise allergieauslösende Duft- oder Konservierungsstoffe. Außerdem hat der Kreistag den Einkauf und die Beschaffung von Chemikalien und chemischen Produkten sowie von Waren und toxischen Verbrauchsmaterialien verboten, die in eine große Reihe der folgenden Kategorien fallen, wie zum Beispiel: „Kann Krebs verursachen“ und „Kann vererbbare genetische Schäden“ verursachen. Diese Liste ist verbindlich für alle Produkte, die von der Stockholmer Kreisverwaltung beschafft werden. Seit 2012 wurde ein wichtiger Teil der gefährlichen Chemikalien ersetzt, insbesondere im Gesundheitssektor. Dort wurde eine 90%ige Reduzierung der Nutzung von gelisteten Substanzen von 1.135kg auf 115kg gemeldet. Die Ausstiegsliste aus Stockholm zeigt, dass es möglich ist, die gefährlichsten Chemikalien zu verbieten, ohne die wirtschaftliche Entwicklung negativ zu beeinträchtigen. Diese Ausstiegsliste ist eine Inspiration für andere Regionen und Länder auf der ganzen Welt.
USA, Massachusetts: Gesetz zur Reduzierung der Nutzung toxischer Stoffe (TURA, 1989, geändert 2006)
Weltweit war TURA das Vorreitergesetz, um das Problem gefährlicher Chemikalien anzugehen. TURA setzt Reduzierungsstrategien für toxische und gefährliche Substanzen um. Es geht dabei insbesondere um Änderungen in Produktionsprozessen, bei der Verwendung von Rohstoffen oder bei der Erzeugung von gefährlichen Nebenprodukten. Zwischen 2007 und 2017 setzten dank TURA 420 Unternehmen solche Reduzierungsstrategien um und beseitigten dabei 860 Millionen Kilogramm an gefährlichen Chemikalien. Die Unternehmen haben den Gebrauch von gefährlichen Chemikalien um 26 Prozent und den Abfall von giftigen Nebenprodukten um 19 Prozent reduziert. Außerdem hat Massachusetts in Personal investiert. Heute gibt es mehr als 1.200 Schadstoffreduzierung-Berater:innen, welche Unternehmen helfen, ihre Planungsprozesse abzuschließen, ihre Reduzierungsstrategien zu zertifizieren und Alternativen zu bewerten. Es gibt ein großes Potenzial in anderen Ländern, dieses Gesetz zu übernehmen, und die EU-REACH-Regulierung enthält mehrere Elemente von TURA.
Hochgefährliche Pflanzenschutzmittel
Kuba: Programm für den agrarökologischen Pflanzenschutz (MAP, 1993) und Nationaler Aktionsplan für Ernährungssicherheit (Plan SAN, 2020)
Kuba hat eines der beachtlichsten ökologischen Landwirtschaftsproduktionssysteme der Welt, welches stark gesetzlich gefördert wird. Ungefähr 30 Prozent der landwirtschaftlichen Fläche des Landes werden ohne die Benutzung von Agrochemikalien bewirtschaftet. Dies spiegelt sich in Kubas Pflanzenschutzmittelverbrauch wieder, der zwischen 1990 und 2005 um 77 Prozent abnahm, was auch durch die politischen Rahmenbedingungen hervorgerufen wurde. Ebenso nahmen die jährlichen Pflanzenschutzmittelimporte ab, von 23.900 Tonnen (1986-1990) auf 9.900 Tonnen (2010-2018). In Kuba sind 31 hochgefährliche Chemikalien verboten, während andere nur für staatliche Betriebe zugelassen sind, aber nicht für den öffentlichen Verkauf. Kubas agrarökologischer Wandel ist einer der vielversprechendsten Ansätze, um die Menschen nachhaltig, nahrhaft, gerecht, umweltverträglich und stabil zu ernähren.
Dänemark: Pflanzenschutzmittel-Aktionspläne (PAP, 2013-2021) und Bio-Aktionspläne zur Förderung der ökologischen Erzeugung (OAP, 2011-2020)
Die Umwandlung einer pauschalen Landsteuer in eine grüne Steuer auf den Pflanzenschutzmittelverbrauch, zusammen mit einem restriktiveren Genehmigungsverfahren für die Pflanzenschutzmittelzulassung, hat sich für Dänemark als entscheidender Schachzug herausgestellt. Heute beeinflussen die dänischen Pflanzenschutzmittel- und Bio-Aktionspläne 100 Prozent der landwirtschaftlichen Fläche des Landes. 13 Prozent der landwirtschaftlichen Fläche wird nun ohne Pflanzenschutzmittel bewirtschaftet (12 Prozent ökologisch bewirtschaftetes Land und 1 Prozent Sprühverbotszone). Die Pflanzenschutzmittellast auf den restlichen 87 Prozent der Landwirtschaftsfläche wurde um 40 Prozent reduziert und zum großen Teil wurde die Nutzung hochgefährlicher Chemikalien eingestellt. Die Einnahmen aus der Pflanzenschutzmittelsteuer finanzieren komplett den dänischen Pflanzenschutzmittel-Aktionsplan. Zudem helfen sie dabei, weitere ökologische Initiativen zu fördern. Auch dadurch hat Dänemark heute den größten Marktanteil ökologischer Produkte der Welt.
Sri Lanka: Pflanzenschutzmittelkontrollgesetz Nr. 33 (1980, geändert 1994, 2011, 2020) und
Nationale Politik und Aktionsplan zur Prävention von Selbstmord (1997)
Sri Lanka hatte eine der höchsten Selbstmordraten der Welt, wobei Pflanzenschutzmittelvergiftungen mehr als zwei Drittel aller Fälle ausmachten. Das Pflanzenschutzmittelkontrollgesetz sorgt dafür, dass nur die am wenigsten gefährlichen Pflanzenschutzmittel verfügbar sind. Es wurden insgesamt 36 hochgefährliche Pflanzenschutzmittel verboten. Sri Lankas Pflanzenschutzmittelkontrollgesetz hat zu einem der größten Rückgänge geführt, der jemals weltweit in Selbstmordraten verzeichnet wurde. Die Selbstmordrate des Landes wurde um 70 Prozent reduziert, besonders in ländlichen Dörfern und unter Kindern und Jugendlichen. Damit hat das Gesetz in 20 Jahren über 93.000 Leben gerettet bei direkten Regierungskosten von unter 50 US Dollar pro Leben. Zur gleichen Zeit hat Sri Lanka das Level seiner landwirtschaftlichen Produktivität halten können. International zeigt Sri Lankas Erfahrung, dass das Verbot hochgefährlicher Pflanzenschutzmittel eine der kostengünstigsten Wege zur Suizidprävention ist.
Blei in Farbe
Äthiopien: Kontrollverordnung für Blei in Farben Nr. 429 (2018)
Blei gehört zu den zehn gefährlichsten Chemikalien, die eine große Gefahr für die Gesundheit darstellen, laut der Weltgesundheitsorganisation. Äthiopiens Kontrollverordnung für Blei in Farben verbietet die Herstellung, den Import, den Export, den Großhandel sowie den Vertrieb und Verkauf von Farbe mit einer absoluten Bleikonzentration von mehr als 90ppm. Es steht für eine verantwortliche Produktkennzeichnung, für die umweltgerechte Entsorgung von bleihaltiger Farbe und für die Verpflichtung von Gebäudebesitzer:innen, die Konzentration von Blei in der Farbe vor dem Abriss eines Gebäudes zu überprüfen. Auch überträgt es den Farbhersteller:innen die Verantwortung, die Bleibelastung zu reduzieren und Schäden, vor allem bei Kindern, vorzubeugen. Im Jahr 2019, nur ein Jahr nach dem die Verordnung in Kraft getreten war, schätzten Expert:innen, dass 86 Prozent der Farbhersteller:innen den Bleigehalt in ihren Farben auf 90ppm oder weniger reduziert haben sowie ihre Produkte gekennzeichnet und die Bestimmungen der Verordnung verantwortungsvoll eingehalten haben.
Philippinen: Chemische Kontrollverordnung für Blei und Bleiverbindungen (CCO, 2013-24)
Mit der CCO für Blei und Bleiverbindungen sind die Philippinen das erste südostasiatische Land, welches erfolgreich eine Verordnung für bleisichere Farben umsetzt. Das Ziel der Verordnung ist es, mehr öffentliches Bewusstsein für die Gefahr von Bleibelastung zu schaffen sowie sichere Alternativen bereitzustellen, um die Gesundheit der Bevölkerung und der Umwelt zu schützen. Sie umfasst einen Fahrplan mit klaren Definitionen, Ausstiegsplänen und effektiven Instrumenten, wobei der Kinderschutz im Vordergrund steht. Eine Kombination aus Top-Down- und Bottom-Up-Methoden führte in den Philippinen zur erfolgreichen Umsetzung der Verordnung. Während bis heute nur wenige Länder auf der Welt ein umfassendes Verbot der Nutzung von Bleizusätzen in allen Farben beschlossen haben, so haben die Philippinen gezeigt, dass es möglich ist, den Bleigehalt in allen Farben unter den Maximalgrenzwert von 90ppm zu reduzieren; dies schließt auch Industriefarben mit ein, die im Durchschnitt eine zehnfach höhere Bleikonzentration enthalten. Am Anfang des Jahres 2020 hat die einheimische Farbindustrie der Philippinen die Ausstiegsfrist für Bleifarben gemeistert und nun sind ihre insgesamt 1.395 Farbprodukte durch das neue Bleisichere-Farben-Zertifizierungsprogramm zertifiziert.
Arzneimittelrückstände in der Umwelt
Kolumbien: Beschluss Nr. 371 zur Merkmalsfestlegung von Managementplänen bezüglich der Rückgabe pharmazeutischer Produkte und abgelaufenen Arzneimitteln (2009)
Rund 4.000 pharmazeutische Wirkstoffe werden weltweit in verschreibungspflichtigen Medikamenten, rezeptfreien Arzneimitteln und Tierarzneimitteln verabreicht. Obwohl Arzneimittel streng hinsichtlich ihrer Wirksamkeit und der Patientensicherheit kontrolliert werden, so sind die negativen Nebenwirkungen, die sie auf die Umwelt haben können, ein immer größer werdender Anlass zur Sorge. Im Jahr 2009 hat Kolumbien den Beschluss Nr. 371 als Teil der nationalen Politik zur Regulierung des Abfallmanagements von gefährlichen Produkten verabschiedet. Bemerkenswert ist, dass die Pharmahersteller und -Importeure die Verantwortung und die Kosten für die Umsetzung des Beschlusses tragen müssen. Dies ist ganz im Sinne des Verursacherprinzips. Bis zum Jahr 2018 haben insgesamt 711 Pharmaherstellern und -Importeuren mit einem Marktanteil von 95 Prozent an der Umsetzung des Beschlusses teilgenommen. Auch wurden 2.593 Rücknahmestellen für Medikamente eingerichtet, die für 70 Prozent der Bevölkerung gut erreichbar sind. Zudem wurden bereits mehr als 930 Tonnen Medikamente ordnungsgemäß entsorgt. Der Beschluss als solcher ist derzeit das erste erfolgreiche und verbindliche Programm zur Medikamentenentsorgung in Lateinamerika. Er inspiriert Nachbarländer, ähnliche Politikansätze zu entwickeln.
Niederlande: Umsetzungsprogramm des für Arzneimittelrückstände im Wasser (2018-2022)
Auf Grund der aufkommenden Problematik der persistenten pharmazeutischen Schadstoffe befasst sich das niederländische Umsetzungsprogramm des Kettenansatzes mit der Gewässerökologie oder der Trinkwassersicherheit. Es befasst sich mit der Prävention und Aufklärung bei der Verwendung, Produktion, Verteilung, Entsorgung und Abwasserreinigung von Arzneimittelrückständen. Seit dem Jahr 2018 werden verschiedene Maßnahmen umgesetzt. Eine davon ist beispielsweise der Start von 15 Pilotprojekten zur Verbesserung von Abwasserreinigungsanlagen, welche zusammen rund 1 Million Einwohnergleichwerte versorgen. Zudem wurde bereits 95 Prozent des Ziels, dass alle niederländischen Apotheken Medikamente zurücknehmen und die Kommunen dafür die Kosten übernehmen, erreicht. Auch hat das Umsetzungsprogramm des Kettenansatzes die Entwicklung des Strategischen Ansatzes der Europäischen Union für Arzneimitteln in der Umwelt beeinflusst, welcher Strategien für verschiedene Maßnahmen entlang des Lebenszyklus von Arzneimitteln aufzeigt.